On dit qu’un astronaute sort dans l’espace… – mais il était déjà dans l’espace. Il sort dans le vide sans limite.
Sans limite – contrairement à l’étendue étroite de la capsule.
Mais l’espace, ce n’est ni le vide ni l’étendue.
Ce n’est pas non plus un endroit : où que nous nous trouvions, nous sommes dans l’espace.
Pour autant, ce n’est pas une abstraction : c’est une réalité concrète, un milieu – ou plutôt un substrat. Substrat de quoi ?… de toutes les réalités et tous les phénomènes sensibles.
C’est ce que le MODÈLE STRUCTUREL DE L’ESPACE (§ 1) va développer :
- Ce substrat est sujet au changement – et le changement suppose le temps.
- L’étendue (à trois dimensions) de l’espace, et le temps (à une dimension), sont l’une et l’autre discontinus. Il existe une étendue et une durée indivisibles.
- La structure de l’espace est granulaire – il existe des objets élémentaires indivisibles par nature : les grains d’espace. Le grain d’espace est ce qui existe de simple au sein de la réalité complexe dans laquelle nous vivons.
- Chaque grain d’espace présente un état susceptible de varier – dans des dimensions qui ne sont pas celles de l’étendue : les grains d’espace ne sont pas sujets à des mouvements.
- L’espace n’a donc rien d’une abstraction : il a la réalité d’une substance (mais ce n’est pas l’éther).
- Là où, dans une portion d’espace, l’arrangement (dans l’étendue) des états des grains d’espace est stable, il apparaît une masse, sous ses deux aspects : résistance au changement (inertie) et interaction avec d’autres masses (poids, et gravitation). La masse est le propre des objets matériels.
Quand un objet matériel se déplace, ce sont les caractéristiques de l’état des grains qui passent d’un grain à l’autre. - Là où l’arrangement des états des grains d’espace ne présente pas de stabilité, c’est le vide (mais pas l’absence de changements).
- Les objets matériels, aussi bien que le vide, sont faits d’espace.
- L’espace, qui est donc animé (au sens où des changements existent dans ses grains), est régi par deux tendances premières : la tendance au repos (d’où la gravitation) et la tendance à l’uniformité (d’où le rayonnement).
- Ces deux tendances portent sur le transfert – le processus par lequel les états de deux grains voisins tendent à s’égaliser (tendance à l’uniformité). Et ce transfert n’est pas instantané : sa vitesse (c’est celle de la lumière) ne peut pas dépasser une unité élémentaire d’étendue par unité élémentaire de temps. La tendance au repos consiste en la minimisation de cette vitesse.
- Ce sont ces tendances qui sont à l’origine des lois fondamentales de la physique. Cela sera traité au § 2 pour la gravitation et au § 3 pour l’échange d’énergie (rayonnement).
La science ne fonctionne pas du tout de la façon dont vous l’envisagez. Elle part de problèmes explicites posés par les concepts dont elle dispose, et ne se sépare des idées établies qu’en cas de crise irrémédiable.
Cher EmPh,
Certes, il faut de bonnes raisons pour se séparer des idées établies. Mais que serait une crise irrémédiable ?… Prenons l’exemple de trois problèmes rencontrés par la physique, et des remèdes adoptés :
. La loi de la gravitation ne fonctionne plus autour d’un trou noir : on invente la matière noire.
. Les rayons cosmiques n’obéissent pas à la loi du rayonnement : ce ne sont pas des rayonnements électromagnétiques.
. L’expansion de l’Univers serait accélérée : on invente l’énergie noire.
Grâce à de pareils remèdes, aucun problème ne serait irrémédiable : en réponse à chaque problème, un nouveau concept. N’y a-t-il pas là une contradiction avec ce que vous dites ?
Plus de cent ans ont passé depuis l’élaboration de la Relativité et de la Mécanique quantique, qui se séparaient des idées établies de l’époque – le temps ne serait-il pas venu de se demander de quoi on parle ? C’est précisément ce que nous tentons avec le Modèle structurel de l’espace.
Et puis, se donner pour mission de défendre les idées établies, ne serait-ce pas la négation de la science et de son progrès ?
Bonjour,
Merci pour vos propositionss…
Pourriez-vous aller plus avant et préciser votre conception de « grains d’espace » ?
S’agit-il de « corpuscules vibratoires » qui agiraient telles des « cordes » infinitésimales ?
Codialement
EL
Les grains d’espace seraient les constituants élémentaires ultimes de l’espace.
Ils contiennent ce qu’on pourrait en effet appeler des cordes vibrantes. Mais ce n’est qu’une image – dans la note, je dis : un changement interne.
Il est important de retenir que les dimensions des cordes ne sont pas celles de l’étendue (§ 1.1.2).
Les grains seraient immobiles, mais les cordes interagissent d’un grain à l’autre : leurs états vibratoires tendent à s’égaliser (à une vitesse finie – § 1.3).
On pourrait donc difficilement qualifier ces grains immobiles de corpuscules. Ce qui pourrait être qualifié ainsi serait ce qui est échangé dans le processus de rapprochement des états des cordes : une énergie qui, elle, se déplace dans l’étendue de l’espace (§ 1.3.1).
Le grain d’espace n’a rien de matériel, et il n’y a pas de grains sans changement interne. La nature de la matière serait l’énergie échangée entre les grains (§ 1.4.1). Et la nature de l’énergie relèverait d’une autre dimension que celles de l’étendue et du temps.
Dear Mr Oudin,
Thank you very much for your message, and for sharing with us your proposed model. We discussed your proposal and here is what we have concluded. Yours is a theory that is intellectually appealing, as it tries to provide a relatively clean and simple model of space-time from which all fundamental physical laws can follow (without the need for elusive and almost mystical concepts, like dark matter).
We believe, however, that many aspects of the theory will have to be worked out. For example, how does your proposal explain some of the most counterintuitive phenomena in quantum mechanics, such as entanglement?
Our suggestion is that you perhaps try to design some feasible experiments that can test whether the nature of space-time is as your theory describes.
Once again, thank you for this interesting proposal.
Best wishes,
SA
Dear SA,
Thank you very much for reading and your encouraging comments.
And also to have perceived that simplicity is not a fault.
Have you read the download note in full?
It deals (in addition to gravity and dark matter) with:
entanglement § 3.3.2 (the word entanglement doesn’t appear)
spectrum of cosmic rays § 3.3.3
dark energy and entropy – in Some suggestions to extend this work -4
I hope that physicists will be interested enough in this Model to continue thinking about its bases and verify its relevance.
If the Model is relevant, its potential fertility is considerable (there is something of a cost-benefit problem here).